Plein jazz à l’Awalé

Publié le par tchoua

La deuxième édition du festival de ce genre musical anime le lieu à Yaoundé depuis mercredi.

 

Des musiciens français munis d’énormes guitares, sur une scène portant d’autres instruments. L’ambiance était belle mercredi sur la terrasse du restaurant l’Awalé de l’Hippodrome (Yaoundé), à l’ouverture de la deuxième édition de l'Awalé Jazz Festival (Ajafes). Devant un public et des amoureux du jazz venus nombreux se délecter des délices de ce genre, et surtout découvrir le jazz Manouche.

En effet, ce festival se tient cette année « en hommage au grand guitariste Belge Django Reinhardt de la tradition des Manouche, qui aurait eu 100 ans aujourd’hui. L’Awalé a décidé de se joindre à ce mouvement de tous les musiciens du monde en son honneur et s’est donné les moyens de faire venir d’ailleurs des gens de cette mouvance », explique Honoré Kponton, directeur artistique du festival. Cet illustre musicien est celui qui a introduit le jazz dans la tradition manouche et a réussi à créer un nouveau folklore. Après avoir perdu l'usage de deux doigts de sa main gauche, le gaucher Django Reinhardt a réussi l'exploit de ne plus jouer qu'avec deux doigts, et le pouce pour le jeu en solo. Mort en 1953, il a laissé un répertoire musical impressionnant et il continue d'influencer le jazz manouche contemporain.

Mercredi en levée de rideau, l’on a pu apprécier les talents des jazzistes camerounais du Harmony Sounds Universal. En journée, un atelier de percussion s’y était déjà tenu à l’intention du public pour l’initier au jazz et aussi montrer comment les percussions traditionnelles peuvent s’inscrire dans la mouvance jazz. L'Ajafes se tient tous les soirs jusqu’à demain samedi. Deux groupes français de jazz manouche, le Djangology Quartet et le Clair de lune trio sont de la partie, tout comme d’autres groupes à vocation internationale, le Ted Mekoulou quartet et le André Felix Conrad quartet.

A l’occasion de la clôture demain, tous les groupes de jazz invités presteront sur le podium. Il y aura, selon le programme, « une improvisation autour du jazz manouche ». « C'est un type de jazz qui se joue avec la guitare acoustique, le violon et la contrebasse. Un mélange de jazz et de tradition », explique un membre du groupe Djangology Quartet. « Un jazz plus festif et plus proche de l'auditeur que le jazz traditionnel », ajoute le comité d'organisation de l'Ajafes. Les musiciens français espèrent que ce show pourrait aboutir, sait-on jamais, à la "naissance d'un mouvement musical". Car, il est question de faire fusionner les inspirations des chanteurs français, camerounais et de tous les invités, de manière improvisée. Le comité d’organisation espère qu’après ce festival, l’Awalé devienne un véritable club de jazz où les visiteurs du restaurant au Camp Sic Hippodrome viendront savourer une fois par semaine des notes de jazz.

Hugues Marcel TCHOUA

- Jazz manouche à gogo au menu du restaurant l’Awalé. 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
<br /> Je suis trop content que la musique vive encore à travers le HSU.<br /> <br /> <br />
Répondre